JOUR 9 - DIMANCHE 27 NOVEMBRE 2016 DOI SUTHEP ET CHIANG MAI
Ce matin, le premier arrêt est pour une petite cascade, encore une, la cascade de la reine Siri.
Nous poursuivons notre route pour la montagne Suthep et découvrons un très vieux temple du XIV siècle, tout en bois ouvragé avec encore des peintures murales originales.Le bois est recouvert de stuc finement travaillé et de verre de couleur.
Là, également nous avons la surprise d'assister à une cérémonie avec un bonze et des gens vus avec des offrandes pour l'entretien du temple et aider la vie des bonzes.
Nous arrivons au Wat Doi Suthep, principale visite de notre journée et là....c'est superbe.
Sur le principe, tout le monde connaît le Doi Suthep, pour la simple et bonne raison que c’est la montagne la plus proche jouxtant la ville de Chiang Mai (pour rappel, « Doi » en Thai signifie simplement « mont »). Mais si vous n’êtes pas familier avec ce nom où même, que vous pensez qu’en dehors du temple il n’y a rien d’autre ? Et bien voici 5 raisons de visiter le Doi Suthep, qui j’espère, vous incitera à jeter un œil plus en profondeur.
Le Doi Suthep est à 16 km au nord-ouest de Chiang Mai et culmine à 1676 m. Les Thais eux même aiment venir dans le coin, ne serait-ce que pour sentir un peu d’air frais de la montagne et sortir un peu du chahut de la ville (en générale).
La légende et l’origine de la création de ce temple remonte à 1383. Établi après qu’un éléphant blanc, portant sur son dos une relique de bouddha, confié au roi du royaume Lanna par un moine de Sukhothai, vint mourir à cet endroit.
Pour s’y rendre, vous pouvez soit monter les 306 marches, bordées par le serpent mythologique, le Naga et la forêt l’entourant, soit pour les plus flemmards, prendre le funiculaire (Tarif : 20 B)
Le complexe du temple ne désemplit jamais, de nombreux visiteurs, au final majoritairement Thaïs, viennent s’y recueillir et visiter ce temple très sacré et l'on comprend pourquoi.
La fondation originale du temple demeure une légende, dont il existe diverses versions. Le temple aurait été fondé dans 1383 quand le premier chedi a été construit. Depuis des siècles, le temple a pris de l’expansion avec des ajouts extravagants et plusieurs sanctuaires y ont été ajoutés. Une route qui y mène a été construite en 1935.
Selon la légende, un moine de Sukhothai du nom de Sumanathera a vu en rêve un dieu lui dire d'aller rechercher une relique à Pang Cha. Sumanathera s’est rendu sur place et y a trouvé un os, que beaucoup pensent être un os de l’épaule de Bouddha. La relique a montré des pouvoirs magiques, elle a rougeoyé, elle pouvait disparaître, se déplacer et se dupliquer. Sumanathera l'a apportée au roi de Sukhothai, le Dharmmaraja.
Le Dharmmaraja a fait des offrandes et une cérémonie pour l'arrivée de Sumanathera. Cependant, la relique n'a alors montré aucune caractéristique anormale et le roi, doutant de son authenticité, a dit à Sumanathera qu’il pouvait la garder.
Cependant, le Roi Nu Naone du royaume de Lanna a entendu parler de la relique et offert au moine de la prendre. En 1368, avec la permission de Dharmmaraja, Sumanathera a apporté la relique à l'actuelle Lamphun, au nord de la Thaïlande. La relique s’est apparemment dédoublée, une pièce étant de la même taille, l'autre plus petite que l'original. Le morceau le plus petit a été enchâssé au temple à Suandok et l'autre a été placé par le roi sur le dos d'un éléphant blanc qui a été libéré dans la jungle. L'éléphant a escaladé Doi Suthep, alors appelé Doi Aoy Chang (montagne d'éléphant de sucre), et a gémi trois fois avant de mourir. Ceci a été interprété comme un signe et le Roi Nu Naone a ordonné la construction d'un temple à l'emplacement de sa mort.
Wat Doi Suthep
Le chedi original plaqué de cuivre est l'élément le plus sacré du temple. Sur le site se trouvent aussi des pagodes, des statues et les cloches. Le temple possède des caractères bouddhistes et hindouistes. Il y a un modèle du Bouddha d'émeraude et une statue du dieu hindou Ganesh. Il y a une vue imprenable de la ville de Chiang Mai à partir d’un des côtés du temple.
Ce lieu respire la ferveur des fidèles et même une mécréante comme moi s'y sent bien.....
De retour à Chiang Mai, nous visitons le Wat Phra Sing. Fondé au XIVème sièle, c'est l'un des + importants et des + intéressants de la ville.
Le temple principal arbore une belle façade classique.
Celui-ci présente une façade délicieusement sculptée, un intérieur orné de fresques du XVIIème siècle.
La finesse et la délicatesse de ce décor en stuc me rappelle les apsara d'Angkor Wat.
La bibliothèque du temple où sont rangés tous les manuscrits.
En sortant de l'enceinte du temple, nous entendons une musique rythmée par des tambours, et là, deuxième surprise de la journée, nous voyons défiler une procession pour les funérailles d'un bonze.
Au dessus du marché couvert, des affichages illustrent l'histoire de la colonisation de la Thailande.
Du riz gluant cuit dans du bambou.
La nourriture du futur : vers blancs, sauterelles et autres insectes.
Et comme jamais deux sans trois, une autre surprise. En se baladant dans Chiang Mai sur la place des trois rois, il y a une cérémonie avec 999 danseuses. Rassurez-vous, on ne les a pas compté, c'était noté dans le journal local.
Encore une belle journée bien remplie, riche en découvertes et en émotions.
Pour nous remettre de tout cela, nous avons teminé la soirée avec un bon repas kantoke.
Traditionnellement, le kantoke est un plateau en bois (de teck dans le nord, de bambou et rotin dans le sud et l'est) où l'on aligne une série de spécialités de la région : curry thaï, plats épiciés, charcuterie de Chiang Mai, le tout accompagné de riz gluant. On s'asseyait autrefois autour du kantoke pour les grandes occasions : mariage, funérailles, naissance...