JOUR 2 DIMANCHE 20 NOVEMBRE 2016 - BANGKOK
Aujourd'hui, nous continuons la découverte de Bangkok.
Le rituel du matin pour les moines en quête de nourriture
La ville de Bangkok compte plus de 400 temples, alors nous allons en voir quelques uns. Parmi les plus beaux voici :
Le temple du Bouddha d'Or
La statue du fondateur de Bangkok.
En cours de route, nous passons au marché aux fleurs
Le marché aux fleurs de Bangkok (Pak Klong Talad) est le plus grand marché de fleurs fraîches en gros et au détail de Bangkok et de Thaïlande.Le marché se trouve juste au sud de Wat Pho (temple du Bouddha couché) et dispose d'un accès à une jetée de la rivière : on peut donc s'y rendre en empruntant un bateau sur le Chao Praya.
Pak Klong Talad, est avant tout un marché de gros destiné surtout à approvisionner les commerçants et hôtels, mais on peut également acheter au détail, souvent pour des prix dérisoires.
Ouvert 24 heures sur 24, Pak Klong Talad est cependant le plus animé pendant la nuit, et surtout à partir de minuit. Si vous voulez voir le marché en pleine action, le meilleur moment pour y aller est avant l'aube entre 3 et 5 heures du matin. C'est à ce moment que les vendeurs reçoivent leurs marchandises en provenance de chaque zone de culture dans les différentes régions de Thaïlande.
Les grossistes déchargent leurs cargaisons de fleurs fraîchement coupées, tandis que les commerçants et les détaillants viennent acheter leur stock en vrac.
L'ambiance dans le marché devient alors assez chaotique, et les vendeurs peuvent être moins patients avec les visiteurs. Si vous allez l'intention de visiter le marché à cette heure matinale, il est préférable de se contenter d'observer et d'absorber l'atmosphère environnante.
Le temple de marbre
La montagne d'Or
Perché sur une colline, Wat Saket est situé à Bangkok. Tout autour de l’édifice, on monte les trois cent quarante quatre marches afin d’admirer la vue panoramique qu’offre Wat Saket la montagne dorée. Ce sont de toutes petites marches, une impression de piétinement, qui permet de prendre son temps.
Au fil de l’ascension, on voit une végétation luxuriante, avec des poses où tout le monde sonne les cloches et clochettes.
Avant d’entrer dans le temple, il y a une voie qui vous dit en anglais (en mode repeat) : “Don’t take off your shoes.”
Pour les non-anglophones, dans ce temple on garde nos chaussures.
Le Wat Saket Ratcha Wora Maha Wihan (thaï : วัดสระเกศราชวรมหาวิหาร), plus connu sous le nom de Wat Saket, est un temple bouddhique (Wat) de Bangkok. Son chedi doré, construit sur une colline artificielle de 75 m, lui a valu le surnom de Temple de la montagne d'or. Il renfermait une relique du Bouddha.Le Wat Saket date de l'époque d'Ayutthaya ; il portait alors le nom de Wat Sakae. Le roi Rama Ier (r. 1782-1809) le restaura et le renomma Wat Saket.
Dernière visite de la journée : la maison de Jim Thompson
Jim Thompson, citoyen américain né en 1906 à Greenville dans l'état du Delaware, est issu d'une famille aisée. Diplômé de l'université de Princeton en 1926, il voyagea en Europe avant de reprendre des études d'architecture à l'université de Pennsylvanie.
Alors qu'il était architecte à New-York avant la Seconde Guerre Mondiale, il ferma son cabinet et s'engagea dans l'armée américaine, fit la campagne d'Europe, puis arriva en Asie avec un contingent dont l'objectif était de restaurer l'indépendance et la liberté de la Thaïlande alors occupée par l'armée japonaise. Cependant la guerre prit fin avant le début des opérations. Il arriva peu après à Bangkok comme officier des services de renseignements de l'OSS (qui deviendra la CIA). Quand il quitta l'armée, il décida de revenir en Thaïlande et de s'y installer.
Il se passionna pour la soie tissée à la main au point de se consacrer à la renaissance de cet artisanat tombé en désuétude. Dessinateur et coloriste de talent, sa participation fut fondamentale au renouveau du tissage de la soie thaïlandaise et à la réputation internationale qu'elle acquit. Il devint célèbre quant il fit construire sa résidence constituée de six bâtiments en teck, tous représentatifs des meilleurs styles de l'architecture traditionnelle thaïlandaise. Ayant pour la plupart plus de 2 siècles, ces maisons, dont certaines proviennent d'Ayuthya, furent entièrement démontées et reconstruites à leur emplacement actuel, en plein centre de Bangkok, au fond d'une petite ruelle et au bord d'un canal, appelé ici "klong". Un havre de paix en plein Bangkok. Fidèle à son goût de l'authentique, Jim Thompson suivit avec le plus grand respect les traditions des artisans bâtisseurs thaïlandais. Les maisons furent surélevées d'un niveau au dessus du sol, une technique pour se prémunir des inondations en saison des pluies. Seules concessions à la modernité, des faux plafonds parfaitement intégrés furent ajoutés pour cacher l'installation électrique, et les maisons furent construites au même niveau pour préserver l'homogénéité de l'ensemble, ce qui est rarement le cas dans l'habitat thaïlandais. Des corridors furent construits pour relier les différents éléments et former un ensemble habitable. Les lustres, qui proviennent de palais de Bangkok datant du XVII° et XIX° siècles, sont les rares concessions à la modernité. Les murs ont été retournés, extérieur vers l'intérieur de la maison pour profiter des frises sculptées sous les fenêtres, habituellement placées à l’extérieur des bâtiments. Plusieurs fenêtres ont été condamnées et transformées en niches d'exposition de statues. Les tuiles de la toiture reprennent un dessin traditionnel rarement utilisé de nos jours et furent cuites à Ayuthya. La peinture rouge qui enduit les murs extérieurs est un traitement de protection fréquemment rencontré sur les édifices anciens. Chaque maison est munie d'un seuil de porte assez élevé, technique qui empêchait les enfants en bas âge de sortir des maisons, mais aussi interdisait l'accès aux animaux, notamment les serpents.
Jim Thompson s'installa dans sa maison au début de l'année 1959. La maison et sa collection d'objets d'art obtinrent une telle notoriété qu'il les ouvrit au public. Il distribua les revenus des visites à des œuvres de charité et à des projets dédiés à la conservation du patrimoine culturel thaïlandais.
Les visites, ça creuse les estomacs, et comme on est des épicuriens!.....
La collection comprend des laques birmanes, des bronzes cambodgiens, des poteries Ming, des chandeliers en cristal Victorien et des porcelaines Benjarong (ce qui signifie cinq couleurs).
Jim Thompson disparu le dimanche 26 mars 1967, à 61 ans, alors qu'il se trouvait en week-end chez des amis, en Malaisie, dans les Cameron Highlands. Sa disparition est un véritable mystère : pas le moindre indice n'a permis de supposer ce qui lui était arrivé. De nombreuses théories ont tenté d'expliquer sa disparition, mais la réalité n'est toujours pas connue à ce jour.
Sa célèbre maison est un beau témoignage de sa créativité et de son profond amour de la Thaïlande. En 1976, une fondation portant le nom de Jim Thompson fut créée par l'administrateur de ses biens. La propriété et l'ensemble des collections sont désormais enregistrés comme musée national.